21 Mai 2019
Publication scientifique dans la revue “Energy & Buildings”
Dans un article récemment publié dans la prestigieuse revue scientifique « Energy & Buildings », Sergi Aguacil Moreno, Sophie Lufkin et Emmanuel Rey du Laboratoire d’architecture et technologies durables (LAST) de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) présentent les derniers résultats du projet de recherche interdisciplinaire ACTIVE INTERFACES. Réalisé dans le cadre du Programme national de recherche « Virage énergétique » (PNR 70) du Fonds national suisse (FNS), le projet vise à accélérer l’intégration de systèmes photovoltaïques intégrés au bâtiment (BIPV) dans les processus de rénovation urbaine.
Au vu des ambitieux objectifs de décarbonisation de l’environnement construit poursuivis par l’accord de Paris et relayés par de nombreuses politiques européennes et suisses, l’importance et la pertinence des systèmes photovoltaïques intégrés aux bâtiments (BIPV), en particulier dans les processus de renouvellement urbain, sont aujourd’hui largement reconnus. Permettant à la fois de substituer un matériau de façade et de produire de l’électricité localement, le BIPV peut potentiellement diminuer la consommation d’énergies fossiles et les émissions de gaz à effet de serre.
L’article publié dans « Energy & Buildings » vise à dépasser les barrières et les idées préconçues qui limitent encore aujourd’hui la mise en œuvre généralisée de BIPV, en particulier les implications financières et les niveaux d’exposition solaire considérés comme défavorables. Le texte apporte un nouvel éclairage sur la thématique au travers d’une méthode rigoureuse et adaptable pour faciliter une prise de décision éclairée et promouvoir l’intégration de BIPV dans les projets de rénovation en contexte urbain.
Tout en mettant l’accent sur le projet architectural, l’article présente une méthodologie permettant de sélectionner les surfaces actives (de BIPV) lors d’un projet de rénovation. Elle se base sur une recherche d’équilibre entre l’autoconsommation et l’autosuffisance d’un bâtiment. L’approche consiste à identifier de manière itérative les surfaces atteignant une valeur d’irradiation annuelle variable (seuil d’irradiation). Elle inclut également l’évaluation des effets de l’intégration de systèmes de stockage d’électricité. La méthodologie et les résultats de son application sont présentés au travers de la comparaison de deux études de cas situées à Neuchâtel (Suisse).
Les résultats de cette nouvelle approche pour les projets de rénovation en milieu urbain peuvent aider architectes et ingénieurs à mieux dimensionner l’installation et la répartition des surfaces actives dans l’enveloppe rénovée d’un bâtiment. Les conclusions démontrent le besoin de méthodes spécifiques au contexte pour garantir une évaluation correcte et une meilleure valorisation du potentiel du BIPV.
Sergi Aguacil Moreno, Sophie Lufkin et Emmanuel Rey, « Active surfaces selection method for building-integrated photovoltaics (BIPV) in renovation projects based on self-consumption and self-sufficiency ». Energy & Buildings, Volume 193, 15 Juin 2019, Pages 15-28.